La
Messe Traditionnelle
1.
Une explication
Le
dernier numéro d'Aletheia se
terminait par l'information suivante, donnée au conditionnel :
"Jeudi Saint 13 avril : Benoît XVI devrait rendre public
un motu proprio sur le rite de la messe". Un mois est passé et la
publication, annoncée – de manière non officielle – comme imminente
à Rome, n'a pas eu lieu. En octobre dernier déjà, juste avant le Synode
sur l'Eucharistie, un tel bruit avait couru puis, au cours du Synode, des
déclarations cardinalices contradictoires avaient montré la difficulté
pour Benoît XVI d'agir dans le sens d'une plus grande libéralisation de
la messe traditionnelle.
Qu'est-ce
qui en avril dernier a, à nouveau, empêché la publication d'un motu
proprio annoncé comme imminent, paraît-il, par Radio-Vatican elle-même
?
On
ne sait pas si un tel texte pontifical est prêt à être promulgué. La
rumeur d’une publication pour le 5 mai dernier, fête de saint Pie V,
avait encore couru à Rome…
Mais,
du moins, l'intention du Pape est certaine – et donc un projet de texte
existe. Les difficultés viennent d’ailleurs. Si on l'applique,
notamment, à l'Eglise de France, on ne pourra qu'être d'accord avec
l'analyse faite par Jean Madiran : "Depuis vingt ans [depuis le motu
proprio de 1984], une importante partie de l'épiscopat et du clergé
oppose sa mauvaise volonté, voire son veto, aux efforts de Jean-Paul II
puis de Benoît XVI pour libérer la messe traditionnelle d'un interdit
sans fondement. Le Saint-Siège veut éviter d'avoir à le faire malgré
les évêques, et donc contre eux. Il n'est pas encore arrivé à les y
entraîner de leur plein gré" (Présent,
10 mai 2006).
Il
faut considérer aussi que chez Benoît XVI la volonté d'amplifier le
"droit de cité" de la messe dite de saint Pie V est associée
à la volonté d'engager la "réforme de la réforme" (la
réforme de la "nouvelle messe"). La messe traditionnelle et la
nouvelle messe “réformée” étant appelées, à l’avenir, à se
rejoindre (cf. la lettre du card. Ratzinger au Dr Barth, le 23 juin 2003,
déjà citée ici).
2.
Une belle initiative avec imprimatur
Il
y a des imprimeurs qui ne sont pas seulement des fabricants et des
marchands de papier imprimé. A Lyon, l'Imprimerie Saint-Joseph a
réalisé un "Paroissial" intitulé Jubilate
Deo. Pour les fidèles qui n'ont pas de missel ou pour ceux qui ne
sont pas familiers de la liturgie traditionnelle, voici un beau
"livre d'Eglise".
L'Imprimerie
Saint-Joseph a suivi l'exhortation de Pie XII dans Mediator Dei : "Mettre entre les mains du peuple le missel
romain, de manière que les fidèles, unis au prêtre, prient avec lui à
l'aide des mêmes paroles et avec les sentiments mêmes de l'Eglise".
On
trouvera dans le “Paroissial” :
-
l’Ordinaire
de la messe, latin/français, avec explications en marge du texte ;
-
les
chants grégoriens de la messe (kyriales, alleluias, credos) avec
partitions ;
-
les
chants latins selon le temps liturgique, avec traduction ;
-
des
chants français selon le temps liturgique ;
-
les
prières et offices.
Le
livre a un format commode, une typographie élégante, une couverture
solide (avec une belle reproduction du Christ roman de l'Abbaye
Sainte-Madeleine du Barroux). Une table des matières et deux index,
thématique et alphabétique, en rendent l'utilisation facile.
Le
cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, a donné, en date du 22 février
2006, son imprimatur à ce livre
d'église, "Paroissial au service des prêtres et des fidèles vivant
de la liturgie traditionnelle". C'est, pour ceux-ci, une
reconnaissance, de plus, du "droit de cité" dans l'Eglise ;
malgré les obstacles et ralentissements qu'on peut observer ailleurs.
Un
regard surnaturel sur la FSSPX
Une
communauté contemplative, fondée en Afrique par Mgr Lefebvre, nous
écrit :
Comme
vous le savez sans doute, notre monastère a été fondé en 1950 par Mgr
Lefebvre, alors évêque de Dakar et délégué apostolique. Nous avons
une grande vénération, un attachement profond pour ce saint évêque,
que nous avons vu à l’œuvre au Sénégal. Nous avons suivi avec
intérêt et dans la prière, la fondation d’Ecône et les difficultés
qui ont suivi. Le sacre des évêques, l’excommunication ont été pour
nous des peines profondes. Nous ne cessons de prier pour que cette œuvre,
qui est bonne en elle-même, soit réunie à l’Eglise, au pape et puisse
travailler au salut des âmes. C’est bien ce que voulait Mgr Lefebvre.
Votre feuille d’informations nous montre le souci du Saint-Père, des
cardinaux, et de la part de la Fraternité un désir sincère de
communion. Cela nous a causé une grande joie. Nous continuons de prier
pour que cette communion avec le Saint-Père se réalise. Le choix de
Dieu, sur ce pape, très au courant de la situation de la Fraternité,
nous a paru un miracle de la Providence divine. En effet, vu l’âge du
Saint-Père, nous n’osions pas espérer qu’il serait élu. Oui Dieu
est grand … Nous avons confiance en sa bonté et sa toute puissance.
Tant de saints, sur la terre et au Ciel, prient avec nous. Alors, nous
persévérons dans notre prière.
Diffusion
Mère
Marie Céline de Jésus Crucifié, ocd
Sœur Lucie. Souvenirs sur sa vie
Un livre de 48 pages –
4 euros (franco de port) auprès d’Aletheia. |