Anniversaires
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Le 10 août 1972, le Père Eugène de Villeurbanne, de la Province
capucine de Lyon, et le Père Elzéar des Étables fondaient, à Verjon,
dans l’Ain, une “communauté capucine d’observance traditionnelle”.
Elle a entretenu, au fil des années, des relations de plus en plus
étroites avec Mgr Lefebvre et la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X. En
1988, non sans quelque réticence, cette communauté a approuvé les
sacres épiscopaux accomplis par Mgr Lefebvre et Mgr de Castro Mayer.
Aujourd’hui,
le Couvent Saint-François prospère dans la discrétion et l’humilité,
à Morgon où il est établi depuis 1983. Une fondation à Aurenque, dans
le Gers, est en préparation.
Pour
célébrer le 30e anniversaire de leur fondation, les Capucins d’observance
traditionnelle ont publié un modeste album photographique qui raconte l’histoire
de leur fondation et montre la vie des frères au couvent. Ce petit
livret peut être obtenu, contre une modeste offrande ou quelques timbres,
en écrivant au Couvent Saint-François, Morgon, 69910 Villié-Morgon.
On
renverra aussi à la biographie du fondateur, publiée en 1997 aux
Éditions Clovis (B.P. 88, 91152 Etampes cedex) : Veilleur avant l’aube.
Le père Eugène de Villeurbanne, 510 pages.
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La revue trimestrielle Sedes Sapientiae, publiée par la
Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, de spiritualité dominicaine, fête son
20 e anniversaire. Son numéro 80 vient de paraître. La revue se veut “un
instrument de culture générale catholique, au service de l’intelligence
de la foi, dans un format modeste et un prix... plus que raisonnable !”.
Elle entend oeuvrer dans l’esprit de saint Thomas d’Aquin, avec ces
règles de conduite : “harmonie de la foi et de la raison, piété
filiale envers l’être historique de l’Eglise, adhésion et
obéissance au Magistère vivant : sans le dissentiment qui s’érige en
magistère parallèle, sans “la complaisance d’esprit, qui tend à
faire de l’autorité, dans des matières de soi soumises à la raison et
à la conscience, la règle de la vérité” (abbé Berto). Enfin respect
des personnes dans la controverse, et absence de complexes par rapport aux
schémas de la modernité."
Un
abonnement découverte pour l'année 2002 est proposé : 18 euros pour les
quatre numéros de l'année. Sedes Sapientiae, Couvent
Saint-Thomas-d'Aquin, 53340 Chémeré-le-Roi.
Nouvelles
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Après un mandat de six ans comme supérieur du district de France de
la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, l'abbé Laurençon rejoint, comme
professeur d'Ecriture sainte et de patristique, le séminaire de Flavigny.
Il est remplacé par l'abbé Régis de Cacqueray, qui dirigeait depuis
huit ans l'école Saint-Joseph des Carmes à Montréal-de-l'Aude.
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Le Saint-Siège a approuvé l'office propre de sainte Madeleine que le
Père Emmanuel, du Barroux, avait préparé pour son monastère.
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Mgr Ricard, archevêque de Bordeaux et nouveau Président de la
Conférence épiscopale française, a été nommé membre de la Commission
Ecclesia Dei. Les traditionalistes français devraient trouver
auprès de lui un accueil attentif et non prévenu.
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Le 18 août prochain, le Père Fernando Arêas Rifan, qui est le
collaborateur le plus proche de Mgr Licinio Rangel, sera sacré évêque
par le cardinal Castrillon Hoyos et par Mgr Rangel. Mgr Rangel, qui
avait été excommunié pour avoir reçu, en 1991, sans mandat pontifical,
la consécration épiscopale d'évêques sacrés par Mgr Lefebvre,
accomplit lui aussi un sacre, mais cette fois en pleine communion avec le
Saint-Siège. Sont démenties ainsi les craintes de ceux qui redoutaient
que l'Accord intervenu entre le Saint-Siège et l'Union sacerdotale
Saint-Jean-Marie-Vianney ne garantisse en rien une continuité de l'oeuvre
de Mgr de Castro Mayer et de Mgr Rangel.
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Le 6 octobre prochain, aux éditions Clovis, paraîtra une biographie
de Mgr Lefebvre par Mgr Tissier de Mallerais. Mgr Tissier de Mallerais est
un des évêques sacrés par Mgr Lefebvre en 1988. L'ouvrage qu'il va
publier est très attendu. Il comptera quelque 730 pages.
Sans
encore avoir pu lire le livre, on peut déjà estimer qu'il devrait
retenir l'attention par son ampleur et sa rigueur documentaire. Par
exemple, à l'encontre de ce qu'ont affirmé longtemps diverses
publications de la FSSPX, Mgr Tissier de Mallerais admet que Mgr Lefebvre
a bien signé toutes les constitutions et déclarations du concile Vatican
II, y compris celle sur la liberté religieuse. Plusieurs auteurs et
publications, extérieurs à la FSSPX, avaient déjà établi ce point
d'histoire.
Il
semble que sur de nombreux autres points de la biographie du fondateur de
la FSSPX, Mgr Tissier de Mallerais apporte des informations, des
rectifications et des éclaircissements ; tout en restant fidèle à
l'esprit de Mgr Lefebvre.
Revues
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Une nouvelle revue vient de paraître : Kephas. Elle est publiée
par les éditions Ad Solem. Trimestrielle, elle en est à son deuxième
numéro. Elle émane de la Fraternité Saint-Pierre, puisque le directeur
de la publication en est l'abbé Le Pivain. Mais elle n'est pas la revue
de la dite-Fraternité, qui possède sa propre revue, Tu es Petrus.
Son comité de rédaction compte des prêtres, un religieux dominicain et
des laïcs.
A
l'origine du projet, il s'agissait de ressusciter la Pensée catholique,
qui avait dû s'interrompre en 1996, après cinquante années de
publication. Finalement, si l'esprit de la revue de l'abbé Lefèvre
- "la romanité"- a été maintenu, le titre a été
changé. On relèvera encore que le lien entre l'ancienne Pensée
catholique et Kephas est assuré par la collaboration d'Hervé
Kerbouc'h qui fut le successeur de l'abbé Lefèvre à la Pensée
catholique.
Kephas,
quatre numéros par an, abonnement : 50 euros. Revue Kephas, B.P.
21, 89150 Saint-Valérien.
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L'abbé Aulagnier, qui a dû abandonner D.I.C.I., qu'il avait
fondée, et les Nouvelles de Chrétienté, qu'il avait
ressuscitées, continue à s'exprimer dans Pour qu'Il règne, la
revue de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X en Belgique (district dont
l'abbé Aulagnier est toujours supérieur). Dans le n° 50 de cette revue,
numéro de mai-juin, il publie un article important consacré à
l'érection de l'Union sacerdotale Saint-Jean-Marie Vianney en
administration apostolique. L'événement a déjà fait couler beaucoup
d'encre. Le propos de l'abbé Aulagnier porte principalement sur la "facultas"
accordée à cette Union sacerdotale de célébrer la messe selon le rite
traditionnel. A l'encontre de voix autorisées qui, dans la FSSPX, ne
voient dans cette autorisation qu'une "concession" fragile qui
peut être retirée du jour au lendemain, l'abbé Aulagnier estime que
cette "facultas" concédée par Rome aux prêtres de
l'Union sacerdotale donne un droit qui engage pour l'avenir. Et donc
: "l'exclusivité du NOM est finie (...) Demain, cette facultas
le sera pour d'autres églises, pour nous... je l'espère. Et
après-demain "pour tous", pour l' "ensemble des
églises"."
Pour
qu'Il règne, 2,5 euros le numéro (abonnement d'un an : 15 euros +
7,5 euros pour les frais d'envoi hors de Belgique). Prieuré du
Christ-Roi, Rue de la Concorde 37, B- 1050 Bruxelles.
A
propos des "Frères de Jésus"
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La revue Le Sel de la terre (Couvent de la
Haye-aux-Bonhommes, 49240 Avrillé, 14 euros le numéro) publie, dans son
numéro 41, un article du P. Emmanuel-Marie consacré aux
"frères" de Jésus. Cet article n'est pas inutile. Dans sa
dernière partie, il critique l'étude d'Alain de Benoist sur le sujet
parue dans Nouvelle École, recensée ici il y a plus d'un an. A
l'évidence, le Révérend Père n'a pas lu cette étude - comme il ignore
que, depuis, elle a été éditée en volume - ; il ne la connaît que par
ce qu'en a dit Alètheia.
Cette
pratique - faire comme si on avait lu, alors que l'on en a une
connaissance indirecte - est hélas répandue, dans le monde de la presse
comme dans celui de l'édition. Mais, ici, elle se double d'une vilenie.
Le P. Emmanuel-Marie, faisant référence à l'article d'Alètheia
sur l'étude d'Alain de Benoist, écrit : "la critique est très
réservée, se contentant de déclarer "décevante" l'étude sur
les "frères de Jésus" parue dans le n° 52 de Nouvelle
École."
Non,
je ne me contentais pas de déclarer "décevante" l'étude
d'Alain de Benoist. Après avoir parlé des très nombreuses références
bibliographiques de l'étude parue dans Nouvelle École et d'un
ouvrage récent qui, lui aussi, soutient la thèse de l'existence
historique de frères et soeurs de Jésus, j'ajoutais : "Tout
ceci, pourtant, ne doit pas impressionner le catholique fidèle" et
je citais longuement un grand exégète contemporain qui
avait résumé "très clairement la position catholique sur le
sujet". Le Révérend Père ne dit rien de tout cela à ses
lecteurs.
A
propos d'Alain de Benoist, de Présent et de Maurras
Dans
l'article cité ci-dessus, le Père Emmanuel-Marie reproche encore au
quotidien Présent, dans son numéro du 18 mai 2002, d'avoir cité
"avec une complaisance manifeste" une lettre d'Alain de Benoist
pour les 20 ans de Présent. Le Révérend Père estime que dans Présent
"on cherche en vain la moindre réserve sur les idées d'A. de
Benoist" et il reproche au journal de le considérer "comme une
autorité très recommandable".
Sans
répondre au nom de Présent, dirigé par Jean Madiran, je
rappellerai néanmoins au P. Emmanuel-Marie qu'il m'est arrivé à
plusieurs reprises, depuis plus de quinze ans que je collabore à ce
journal, de recenser des ouvrages d'Alain de Benoist et, toujours, je n'ai
pas manqué de faire les réserves qui s'imposent et de manifester les
désaccords qui existent, même si d'autres aspects du livre méritaient
de retenir l'attention. Par exemple, il aura peut-être échappé au
Révérend Père que, le 1er décembre 2001, dans la dernière recension
faite d'un ouvrage d'Alain de Benoist dans Présent (la réédition
de Vu de droite), j'avais relevé, pour la regretter, ce qui
m'apparaît comme une caractéristique essentielle de sa pensée :
"l'anomie".
Ces
critiques et réserves n'empêchent pas Alain de Benoist d'apprécier Présent,
journal catholique et national, et de manifester publiquement cette
appréciation. Présent, qui continue à exister depuis vingt ans
dans des conditions héroïques que ne connaissent peut-être pas les
religieux du Couvent de la Haye-aux-Bonhommes, ne trie pas dans les
encouragements qui lui sont prodigués. Catholique et national, il n'est
pas le journal d'un parti ou d'une faction.
J'ajouterai
que, de la même manière qu'Alain de Benoist ne méconnaît pas tout ce
qui le sépare de Présent, les rédacteurs de Présent et
ses lecteurs savent tout ce qui les sépare des idées d'Alain de Benoist.
Son appui à un journal qui n'est pas de ses idées n'en a que plus
d'éclat.
Le
Père Emmanuel-Marie, encore, reproche au Bulletin Charles Maurras
d'avoir édité une bibliographie de Charles Maurras et de l'Action
française établie par Alain de Benoist et d'en faire "un éloge
très flatteur". Le Révérend Père n'a pas lu l'ouvrage. S'il
l'avait lu, il aurait constaté que cet ouvrage, qui s'en tient à une
bibliographie exhaustive, ne saurait encourir la moindre réserve de la
part d'un catholique. La bibliographie est une science ingrate mais ô
combien utile. Alain de Benoist a fait la preuve, par d'autres
publications de ce genre, qu'il maîtrisait cette science bibliographique.
Pourquoi les Éditions BCM auraient-elles repoussé cette compétence
qu'on mettait au service d'un homme que saint Pie X a qualifié de
"beau défenseur de la foi" ?
Minute
a consacré à cette Bibliographie de Maurras par Alain de Benoist
une recension très élogieuse. Probablement, elle aussi aura échappé au
Révérend Père. Je crois savoir que son auteur est un éminent prêtre
de la FSSPX, directeur de publications fort estimées... |