Revue
de Presse
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Présent (5 rue d’Amboise,
75002 Paris) : dans le numéro du 11 juillet 2001, Jean Madiran publie une
pleine page en défense de l’abbé de Nantes. Il écrit notamment : “
il n’y a eu aucune décision infaillible, aucun jugement doctrinal, l’abbé
de Nantes a été administrativement condamné sans avoir été jugé, il
a été rejeté sans avoir été entendu, il a été disqualifié sans
avoir été réfuté.
Il
n’est pourtant pas un écrivain ecclésiastique de second ou de
troisième ordre. Sur la plupart des aspects de la crise de l’Eglise,
son oeuvre écrite fait partie, fait intellectuellement partie, fait
éminemment partie de l’état de la question. On peut en contester
plusieurs points ? Mais justement : on “peut” le faire mais on ne le
fait pas. On se dispense de le réfuter. Qu’on se dispense alors de le
juger ? Non point : on l’exclut de toute discussion. (...) Il va
sans dire que les réquisitoires de l’abbé de Nantes contre les
nouveautés doctrinales ne sont pas forcément sans failles ni lui-même
sans reproche. ”
L’article
se termine ainsi : “ On a fait de ce réprouvé une espèce de lépreux.
Il est temps, il est plus que temps de nous rappeler notre tradition
chrétienne d’embrasser le lépreux sans lui demander au préalable un
bulletin de santé. ”
Cet
article de Jean Madiran a été suscité par un article paru dans la
Nef , dans le numéro de juillet-août, où était affirmé que le
mouvement de l’abbé de Nantes, la Contre-Réforme
Catholique,
s’ “ apparente de plus en plus en une secte ” et que l’abbé de
Nantes “ développe avec certaines de ses jeunes filles des pratiques
proprement scandaleuses. ” Jean Madiran voyait là “ délation ”
et “ rumeur
infâme ”.
Sans
répondre directement à Jean Madiran, la Nef annonce la
publication, le mois prochain, de lettres de lecteurs sur le sujet et “
dans les mois à venir un nouvel article plus important accompagné de
témoignages. ”
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Du 22 au 24 juillet 2001 se sont tenues à l’abbaye bénédictine de
Fontgombault, dans l’Indre, des journées d’étude liturgique. Elles
étaient placées sous la direction de Dom Courau, abbé de Notre-Dame de
Triors. Le cardinal Ratzinger a prononcé la première conférence
consacrée à l’Eucharistie comme “ Sacrifice divin ”. Des
théologiens et liturgistes de différents pays ont prononcé d’autres
conférences. Les Actes de ces journées sont disponibles à l’Abbaye
Notre-Dame, 36220 Fontgombault.
Comme
ces journées d’étude se déroulaient dans une abbaye où se célèbre
le rite traditionnel et comme différents représentants des communautés
traditionnelles y participaient, certains ont voulu voir là une sorte de
reprise en main par le Vatican, un conciliabule où il aurait été
question
de
“ réforme du rit traditionnel ”. Il n’en est rien. C’est la Correspondance
européenne (Via G. Sacconi 4/b, 00196 Roma, Italia) qui, la
première, a donné des informations exactes sur ces journées d’étude.
Son directeur, le professeur Roberto De Mattei, en était un des
participants et un des intervenants.
L’Homme
nouveau (10 rue Rosenwald, 75015 Paris), dans son numéro du 2
septembre, publie le texte intégral de la très belle homélie qu’a
prononcée le cardinal Ratzinger lors de la messe du dimanche 22 juillet. La
Nef (B.P. 73, 78490 Montfort l’Amaury) publie un long compte rendu
de ces Journées liturgiques et un entretien avec Dom Forgeot, abbé de
Notre-Dame de Fontgombault. Celui-ci conteste que ces Journées
liturgiques aient été l’amorce d’un complot contre la liturgie
traditionnelle. Ces craintes, dit-il, “ sont sans fondement ” et “
révèlent chez ceux qui les ont propagées un très regrettable et
apparemment systématique esprit de défiance et de suspicion à l’égard
des intentions du Saint-Siège. ”
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Golias magazine (BP 3045, 69605 Villeurbanne Cedex) publie dans son
numéro 78, mai-juin 2001, un important dossier consacré au “ scandale
Medjugorje ”. Il y a d’abord le résultat d’une enquête de
Jean-Arnault Derens à Medjugorje et dans les Balkans. La nécessaire
évocation des invraisemblances et mensonges contenus dans les supposées
apparitions est malheureusement mêlée de considérations politiques qui
manifestent une hostilité systématique aux Croates et une vision
déformée des événements historiques anciens ou récents (IIe guerre
mondiale et guerre de Bosnie). Un article de Luca Rastello évoque de
manière, bien informée, le rôle fondamental des franciscains dans le
développement de ces apparitions. Enfin, est publié un long entretien
avec Joachim Bouflet, auteur de Medjugorje ou la fabrication du
surnaturel, Editions Salvator, 1999.
Alètheia,
dans son numéro 5 (20 novembre 2000), a évoqué les autres ouvrages
critiques consacrés à Medjugorje.
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Le Sel de la terre (Couvent de la
Haye-aux-Bonshommes, 49240 Avrillé) publie dans son numéro 37, été
2001, à l’occasion du 10e anniversaire de la mort de Mgr Antonio de
Castro Mayer, un important dossier de soixante-et-une pages, qui comprend
d’utiles renseignements biographiques et de nombreux textes de l’évêque
de Campos. On trouvera, en particulier, le texte en latin, et sa
traduction française, du votum que Mgr de Castro Mayer, comme tous
les évêques du monde entier, a adressé à Rome pour la préparation du
concile Vatican II.
Ce
dossier du Sel de la Terre vient utilement compléter la biographie
de Mgr de Castro Mayer publiée en 1993 par David Allen White, The
Mouth of the lion. Bishop Antonio de Castro Mayer & the last catholic
diocese, MO-Kansas City, Angelus Press, 287 pages.
Rectification
M.
l’abbé Francesco Ricossa, de l’Institut Mater Boni Consilii, lecteur
attentif d’Alètheia, signale une erreur dans le n° 14 : “ J’y
lis, page 4, que Mgr Dolan “a été sacré irrégulièrement par Mgr
Guérard des Lauriers”. Cela est faux. Mgr Dolan a été sacré
par Mgr Pivarunas, qui a été sacré par Mgr Carmona, sacré à son tour
par Mgr Ngo Dinh Thuc. ” |