I.
Réponse à M. l’abbé Delestre
En
1999, le groupe de presse Fleurus m’a contacté pour un travail d’édition.
Ils avaient acheté les droits de traduction d’un ouvrage portugais, Duas
Entrevistas com a Irmã Lúcia, de Carlos Evaristo (Fatima, Regina
Mundi Press ICHR, 1998). La traduction française était achevée et ils
souhaitaient en produire l’édition. L’importance des entretiens dont
il s’apprêtait à publier la traduction française leur avait
complètement échappé. Ils n’avaient pas saisi le caractère
exceptionnel des entretiens accordés, par soeur Lucie, en octobre
1992 au cardinal Padiyara et en octobre 1993 au cardinal Vidal.
Personne, semble-t-il, dans le groupe de presse, n’avait compris grand
chose à “ces histoires de consécration de la Russie et de 3e secret”
(sic). On ignorait encore, alors, que le pape allait béatifier, l’année
suivante, deux des trois voyants de Fatima et révéler la troisième
partie du célèbre “secret”.
Je
raconte tout ceci pour montrer que le travail éditorial en question ne
relevait en rien d’une stratégie commerciale ni non plus ne participait
d’une campagne pour travestir le message de Fatima, comme on m’en
accusera bientôt.
Chez
Fleurus, on me demanda donc d’écrire une brève histoire des
apparitions de Fatima, destinée à figurer en présentation de l’ouvrage,
et aussi de réviser et d’annoter le texte traduit, passablement mal
rédigé. Je fis ce travail, qui ne se prétendait pas une étude
exhaustive des apparitions de Fatima et des questions encore non
résolues. L’ouvrage parut en octobre 1999, sous le titre Fatima.
Soeur Lucia témoigne (éditions du Chalet, 117 pages). Il passa
assez inaperçu pendant plusieurs mois, je ne m’étais occupé en rien
de sa diffusion et du service de presse. Dans son numéro 363, de janvier
2000, la revue de l’abbé de Nantes, La Contre-Réforme Catholique
au XXe siècle, publia un court article de frère François
de Marie des Anges, intitulé “Les affabulations d’Evaristo”. Frère
François parlait d’exécrable petit bouquin”, estimait que les deux
entretiens publiés avaient été “forgés de toutes pièces par
Evaristo” et terminait par une sommation : “Quant à Chiron, en
se compromettant avec lui, il s’est déshonoré. Quand donc aura-t-il l’honnêteté
d’étudier le dossier et de se rétracter ?”
Cette
critique, plus que sévère, n’est guère étonnante. On sait que l’abbé
de Nantes, et à sa suite Frère François de Marie des Anges, jugent que
la consécration accomplie par Jean-Paul II en 1984 n’a pas correspondu
à ce qui était demandé par la Vierge. En outre, ils estiment que les
lettres dans lesquelles soeur Lucie a affirmé que cette consécration
était accomplie comme la Sainte Vierge l’avait demandé étaient des
faux (cf. CRC n° 262, 264 et 268, en 1990). Or, dans les
entretiens publiés, soeur Lucie revient longuement et précisément sur
la consécration de 1984 et donne même une confirmation supplémentaire.
En
mai dernier, le nouveau pèlerinage de Jean-Paul II à Fatima, pour la
béatification de deux des voyants de Fatima, donna une nouvelle
actualité au livre. Le quotidien Présent décida de m’interroger
à ce sujet mais aussi à propos de mon Enquête sur les apparitions
de la Vierge (Perrin/Mame, 1995) et de mon Enquête sur les
miracles de Lourdes (Perrin, 2000). L’entretien, assez long,
parut le 20 mai. En ce qui concerne Fatima, je ne faisais, pour l’essentiel,
que citer des propos et des jugements de soeur Lucie. Cela valut au
journal, le 2 juin, l’envoi, par télécopie, d’une longue “Réfutation”,
émanant de l’abbé Delestre, prêtre de la Fraternité Saint Pie
X au prieuré de Lisbonne. Il relevait, dans la présentation
que j’avais rédigée pour Fatima. Soeur Lucia témoigne,
des “inexactitudes assez graves et de très grosses erreurs historiques”.
Et il contestait, lui aussi, l’authenticité des entretiens publiés par
Evaristo, jugeant que la consécration accomplie par Jean-Paul II en 1984
ne correspondait pas à ce qu’avait demandé la Vierge.
L’abbé
Delestre n’avait pas jugé utile de m’envoyer sa “Réfutation”. Il
ne prit pas la peine non plus d’accuser réception de la réponse,
précise et courtoise, que je lui adressais quatre jours plus tard.
Pourtant, il a largement diffusé sa “Réfutation” dans les prieurés
de la Fraternité Saint-Pie X, en France et à l’étranger, et dans
différentes rédactions.
C’est
donc pour faire connaître ma défense que je publie, ici, sans
modification, la réponse que je lui ai faite.
Yves
CHIRON
6
juin 2000
16,
rue du Berry
36250
NIHERNE
France
Tél
: 02 54 29 81 02
Fax
: 02 54 29 81 65
A
l’attention du Padre Fabrice Delestre
Monsieur
l’abbé,
j’ai
lu avec intérêt la “réfutation” que vous avez envoyée à Présent,
relative à l’entretien qui y a été publié le 20 mai
dernier.
Vous
avez relevé 7 “inexactitudes assez graves” ou “grosses erreurs
historiques” dans la présentation que j’ai rédigée pour l’édition
du livre Fatima. Soeur Lucia témoigne. J’y répondrai
point par point, en toute bonne foi. Mais permettez-moi d’abord de
préciser l’exacte mesure de ce que j’ai écrit à propos des
apparitions de Fatima.
Je
ne me prétends pas “spécialiste” des apparitions de Fatima. Après
un travail de plusieurs années sur le sujet, j’ai publié en 1995 une
Enquête sur les apparitions de la Vierge où les apparitions de
Notre-Dame à Fatima étaient évoquées à côté de centaines d’autres.
Quant à ma “Présentation” du livre en question, elle est brève -
46 pages imprimées - et elle ne prétend pas être un historique
complet des apparitions de Notre-Dame à Fatima. Je considère que les
trois volumes publiés par frère Michel de la Sainte Trinité sont
encore aujourd’hui l’étude de référence, en français, sur
Fatima. La plume de frère Michel, d’ailleurs, nous manque beaucoup
aujourd’hui. S’il est une autorité en la matière, c’est bien ce
religieux qui a quitté l’abbé de Nantes pour le silence de la grande
Chartreuse.
Concernant
les 7 “inexactitudes” ou “erreurs” que vous avez relevées dans
ma “Présentation” :
1)
Je ne nie pas que la septième apparition ait eu lieu le 16 juin 1921.
La note 11 de la page 36 en admet l’hypothèse. Je ne fais que citer,
sur le sujet, les avis d’un même spécialiste, dom Claude Jean-Nesmy.
J’aurais pu, il est vrai, citer le témoignage du chanoine Galamba que
rapporte frère Michel. Mais, encore une fois, mon texte de
présentation ne prétendait pas être une histoire complète des
apparitions avec étude critique des documents et témoignages.
2)
Vous trouvez que je “présente mal les choses” quand j’évoque la
différence entre les trois voyants (p. 18-19).
Ai-je
été “inexact” ? Je dirais plutôt que j’aurais pu
être plus précis, comme je l’ai été dans mon Enquête sur les
apparitions de la Vierge (p. 38) où j’écris : “Francesco voit
la Vierge mais ne l’entend pas, Jacinta voit et entend la Vierge mais
ne lui parle pas, seule Lucia voit, entend et dialogue avec la Vierge”.
3)
Vous estimez que ma présentation du message du 13 juillet est “très
mal faite” et que je “rédui(s) le secret à ce qu’on appelle la
<< troisième partie du secret >>, n’expliquant absolument
pas que le message du 13 juillet 1917 est constitué pour l’essentiel
d’un secret en trois parties distinctes”.
Or,
dans ma présentation du troisième secret (p. 48-51), j’emploie
exactement la même formule que vous ! J’écris (p. 48) : “Les
secrets révélés à Fatima par la Vierge l’ont été lors de l’apparition
du 13 juillet 1917. Il s’agit, on l’a vu, d’une révélation
unique, comportant trois parties distinctes. Etc...”
4)
Vous estimez que mon commentaire sur la vision de l’enfer est “inexact,
dangereux et diamétralement opposé à certains passages des Mémoires
de Soeur Lucie sur le sujet”.
L’expression
“analogique” est-elle inadéquate pour qualifier la description de l’enfer
faite par soeur Lucie ? Je laisse les philosophes et les
théologiens en discuter. En tout cas, je ne fais que m’inscrire, dans
les quelques lignes relatives à l’Enfer, dans la lignée des
commentateurs nombreux de cette vision qui ont essayé de la comprendre
en se référant aux Saintes Écritures.
Quant
à la contradiction que vous croyez voir entre les textes des Mémoires
et le compte-rendu des entretiens de 1992 et 1993, elle ne m’apparaît
pas comme telle. C’est bel et bien toujours d’un avertissement du
Ciel, sur la réalité de l’Enfer, que soeur Lucie transmet.
5)
La place du troisième secret dans le message du 13 juillet serait, par
moi, “indiquée de façon erronée”.
En
attendant la publication intégrale de la troisième partie du secret de
Fatima, on est réduit à des hypothèses. Les spécialistes ont des
avis divergents sur l’endroit précis du texte où se situe le
troisième partie du secret. Si on se réfère à la reproduction
photographique d’une partie du manuscrit de soeur Lucie (Mémoires
de soeur Lucie, p. 170-171), on lit : “Au Portugal se
conservera toujours le dogme de la foi, etc.”
Cet
“etc.” n’indique-t-il pas que trouve ici sa place le fameux
troisième secret ? C’est donc bien téméraire de parler de ma “grande
méconnaissance du secret du 13 juillet 1917”.
6)
Je situe mal l’apparition du 19 août, qui a eu lieu aux Valinhos et
non à la Cova da Iria. En effet, j’aurais dû employer une autre
expression que “le lieu habituel”. Je voulais mettre en valeur le
fait qu’à la date prévue initialement, le 13 août, la Sainte Vierge
n’est pas venue dans la prison où se trouvait les enfants mais elle a
attendu leur sortie pour leur apparaître à l’écart, comme
auparavant, dans un endroit isolé de la campagne.
7)
Vous relevez comme une “grave erreur” de situer en 1929 la locution
qui commence par ses mots “Ils n’ont pas voulu écouter ma demande
!... Comme le roi de France, ils s’en repentiront...”
Dans
la lettre au Père Gonçalves que vous citez, soeur Lucie ne précise à
aucun moment la date de cette locution, elle écrit simplement : “Plus
tard...”. On peut remarquer d’ailleurs que “la locution de
Rianjo”, à laquelle vous faites allusion, n’est pas identique, dans
ses termes du moins, à celle dont qui est citée dans la lettre au
Père Gonçalves. Est-il vraiment impossible, sur un sujet aussi grave,
qu’il y ait eu deux locutions surnaturelles, à deux années de
distance ?
Là
encore, les avis des spécialistes divergent.
J’arrête
là ma réponse à votre longue “Réfutation”. Quant à la
contestation que vous faites des propos de soeur Lucie rapportés dans
le livre Fatima. Soeur Lucia témoigne, et que j’ai cités dans
l’entretien en question, il dépasse ma petite personne. C’est l’authenticité-même
des propos de soeur Lucie que vous contestez, après d’autres. Je n’entreprendrai
pas, ici, de démontrer leur authenticité. Je remarque simplement
que vous niez que la consécration demandée par la Vierge ait été
accomplie en 1984 par Jean-Paul II. Vous le niez en arguant que les
fruits d’une telle consécration ne sont pas visibles. Mais vous ne
répliquez rien aux arguments précis avancés par soeur Lucie pour
estimer que la consécration, telle qu’elle a été faite en 1984, a
correspondu à ce que souhaitait la Sainte Vierge.
Je
suis heureux pour vous que vous ayez le loisir “depuis 3 ans d’étudier
spécialement Fatima et tous les événements s’y rapportant”. Nul
doute que vous n’en tiriez, avec la grâce de Dieu et à l’intercession
de Notre-Dame, de nouvelles lumières sur ces Messages si importants du
Ciel.
Pour
ma part, depuis l’Université - c’est à dire, depuis plus de vingt
ans maintenant - j’étudie en historien et en croyant l’histoire
de la spiritualité et des faits mystiques. Je suis allé en pèlerin à
Fatima, avant d’écrire sur le sujet, et je m’efforce, à ma place,
et avec mes moyens, de ne pas être infidèle aux Messages que
Notre-Dame y a délivrés.
Si
certaines des formulations que j’ai employées dans la “Présentation”
en question sont trop imprécises ou inexactes, je vous remercie
de m’avoir aidé à les corriger, mais c’est bien exagéré et
aventureux de prétendre que dans l’entretien publié dans Présent,
“en ce qui concerne Fatima, à peu près tout ce qui est dit est faux
ou inexact”. Vous aurez remarqué que ce que je dis de Fatima
(et qui n’occupe qu’un tiers de l’entretien) est, pour l’essentiel,
constitué de propos de soeur Lucie tirés de Fatima. Soeur Lucia
témoigne. C’est donc bien ce livre que vous considérez comme “faux
ou inexact”. C’est là, je crois, la question essentielle en
débat.
Je
vous prie d’agréer, Monsieur l’abbé, l’expression de mes
sentiments respectueux.
II.
La consécration de 1984
Ce
qui est en question, bien au-delà de mes écrits personnels, est la
question suivante : la consécration effectuée par Jean-Paul II le 25
mars 1984 correspond-elle bien à ce qu’avait demandé la Vierge, lors
de son apparition à Tuy, en 1929 :
“Le
moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec
tous les évêques du monde, la consécration de la Russie à mon Coeur
immaculé. Il promet de la sauver par ce moyen.”
Je
ne retracerai pas, ici, l’histoire de toutes les consécrations faites
depuis 1942. Je rappelerai simplement que Jean-Paul II, le 13 mai 1982,
avait fait, à Fatima, un “acte de consécration et d’offrande” à
la Vierge Marie, à Fatima. Il manquait à cet acte l’union de tous les
évêques. Aussi, avant la consécration de mars 1984, Jean-Paul II avait
écrit à tous les évêques (lettre en date du 8 décembre 1983,
publiée dans la Documentation catholique, n° 1870,
18.3.1984, p. 286), leur envoyant le texte de l’acte de consécration qu’il
entendait renouveler le 25 mars suivant et leur demandant de faire la
consécration “en même temps que moi, de la manière que chacun de vous
jugera la plus adaptée”.
Dans
l’entretien accordé au cardinal Padiyara et à d’autres visiteurs, en
1992, soeur Lucie a affirmé que même si tous les évêques n’avaient
pas accompli l’acte de consécration demandé, “nous ne pouvons pas
dire que ces évêques n’ont pas participé : ils ont commis un péché
d’omission. La majeure partie des évêques était unie au pape dans cet
acte. Le peuple du monde entier, dans chaque diocèse, était uni aux
évêques et les évêques à leur tour au pape. Ainsi cette consécration
a été une grande union du peuple de Dieu. C’est pour tout cela qui a
contribué au fait que cette consécration a été acceptée.” Et quand
on lui a demandé si la Russie ne devait pas être nommée explicitement
dans l’acte de consécration, soeur Lucie répond : “Dans le texte de
consécration de 1984, quand le pape a parlé de “ ces peuples ... ”,
son intention était la Russie. Ceux qui étaient au courant de la demande
de consécration de la Russie savaient à quoi il se référait, de même
que Dieu, qui est omniscient et qui peut lire les pensées des
hommes. Dieu savait que l’intention du pape était la Russie et qu’il
se référait à la Russie dans sa consécration.” Enfin, autre point,
qui n’est pas le moins important quand on sait que soeur Lucie, à titre
privé, continue à avoir un rapport privilégié avec Notre-Dame, à la
question : “cette consécration a été acceptée par Notre-Dame ?”,
elle répond : “Oui”.
L’abbé
de Nantes et Frère François de Marie des Anges, à la CRC, l’abbé
Delestre et d’autres prêtres de la Fraternité Saint-Pie X, les
pères dominicains d’Avrillé dans le dernier numéro de leur revue le
Sel de la terre (n° 33, p. 168-170, Couvent de la
Haye-aux-Bonhommes, 49240 Avrillé) contestent l’authenticité des
propos tenus au cours des entretiens. Mais ils ne contestent pas de
manière précise, argumentée, les RAISONS données par soeur Lucie et
qui lui font affirmer que la consécration effectuée en 1984 a été
faite selon la demande de la Vierge.
Certains
de ceux qui contestent la consécration de 1984, et les entretiens
publiés, s’appuient sur une lettre du père Francesco Veras Pacheco
(lettre apparemment non datée) et dans laquelle ce religieux, qui vit au
Brésil et qui a servi d’interprète lors de l’entretien de 1992,
affirme que l’ouvrage de Carlos Evaristo “contains lies and
half-truths” .
On
doit remarquera que le père Pacheco ne précise pas en quoi consiste les
“mensonges et demi-vérités” qui seraient contenus dans le livre
publié par Evaristo. Dans cette lettre, il ne dit rien non plus de la
consécration de 19841 .
Enfin,
on doit signaler que l’entretien de 1993, avec le cardinal Ricardo
Vidal, et auquel n’assistait pas le père Pacheco, a fait l’objet d’un
enregistrement audio et vidéo. Soeur Lucie y répète, et y complète
même, ce qu’elle avait dit en 1992.
III.
Une lettre de soeur Lucie
En
vue de préciser certains points relatifs aux apparitions et au message de
Fatima, et parce que j’ai un ouvrage en préparation sur le “troisième
secret” (ou, plus exactement, le secret en trois parties), à paraître
aux éditions Certitudes, dirigées par M. l’abbé de Tanoüarn, j’ai
écrit à soeur Lucie, l’interrogeant, entre autres choses, sur la
consécration.
J’ai
posé la question suivante :
“la
consécration faite par Jean-Paul II en 1984 doit-elle être renouvelée,
avec mention explicite, ou peut-on affirmer que la consécration faite en
1984 a suffi et a produit ses effets ?”.
J’ai
reçu, du Carmel de Sainte-Thérèse, de Coimbra, une réponse,
manuscrite, en français, en date du 7 juin, dont j’extrais le passage
relatif à la consécration :
“
Au nom de Sr. Lucie, je viens répondre à vos questions :
-
la consécration faite par Jean-Paul II, en 1984, a répondu à toutes les
demandes de la Sainte Vierge. Si on veut la renouveler plusieurs fois, ce
sera pour affirmer une chose qui est déjà faite. Comme on renouvelle les
promesses du baptême ou les voeux de profession.”
Certains
esprits trouveront encore là, sans doute, matière à contestation.
Estimant qu’”on” fait dire à soeur Lucie des choses qu’elle ne
pense pas. Dans ce cas-là, il s’agirait d’un scandale énorme, d’un
mensonge considérable dont se rendent coupables toutes les religieuses du
Carmel de Coimbra, toutes les autorités de l’ordre, l’évêque du
diocèse et jusqu’au pape.
Prochain
numéro, le 15 août : Revue de
presse sur le 3e secret de Fatima.
A
signaler, déjà, le dernier numéro de la CRC (n° 368, juin-juillet
2000, Maison Saint-Joseph, 10260 Saint-Parres-lès-Vaudes), tout entier
consacré au sujet, sous la plume de frère Bruno de Jésus. La CRC, à la
différence d’autres publications, tient la troisième partie révélée
du secret pour authentique, estime toujours que la consécration de 1984 n’a
pas correspondu à ce que demandait la Vierge mais, fait nouveau et très
important, juge que “La Russie [est] sur le chemin de la
conversion”.
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